Chloé Oliveres, Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze
À 39 ans (et demi), féministe et midinette, ou midiniste, ou féminette, Chloé Oliveres se lance allègrement et tête baissée dans son premier seule-en-scène : Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze.
C’est l’histoire d’une femme des années 2000 au bord de la crise de la quarantaine, pas tout à fait libérée qui, sans le regard d’un homme, n’est même pas sûre d’exister.
Errante et sans dessein, la voilà perdue quelque part entre Simone de Beauvoir et John Travolta, entre Patrick Swayze et Agnès Varda, entre Dirty Dancing et L’une chante, l’autre pas. À la manière d’une Annie Ernaux qui aurait mangé Florence Foresti, elle raconte ses grandes déceptions et ses petites victoires.
Avec beaucoup d’autodérision, le sens du tragique, quelques personnages joués, une chanson en yaourt et pas mal de danse lascive, Chloé avoue tout : sa fâcheuse tendance à préférer la fiction à la réalité, son goût immodéré pour les comédies romantiques et son rapport à l’amour et aux hommes.
Du bébé à la quadragénaire, cette actrice décapante parcourt les étapes d’une existence promise à un amour de conte de fées avant de réaliser que, avec ou sans homme à son bras, la femme seule est l’avenir de la femme. ◆